mercredi 16 décembre 2009

Les cavaliers de l'Apocalypse

"Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.
6.3
"Quand il ouvrit le second sceau, j'entendis le second être vivant qui disait: Viens.
6.4
"Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée.
6.5
"Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main.
6.6
"Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait: Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier; mais ne fais point de mal à l'huile et au vin.
6.7
"Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait: Viens.
6.8
"Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre."

CINQ LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL
C'est dingue, mais nous allons citer l'interview donnée hier par Jean-Michel Aulas à Quiplé. "On est dans un schéma où il est démontré que 98% des changements d'entraîneur en cours de saison ne changent rien." Pour tout dire, là, nous sommes pris d'une forte flemme alors qu'il nous faudrait vérifier ce chiffre... Un autre jour peut-être
MONTAGE BY MATHILDE G.

mardi 15 décembre 2009

Comment Denis Podalydès échappa à sa claque pré-hivernale



Hier matin, attablés au Reilhac où nous avons nos habitudes, la lecture de Quiplé ne laissait plus aucun doute sur la triste prestation de l'AS Nous au Parc des Princes. Pas le moindre espoir, non. Rien à sauver de cette nouvelle claque pré-hivernale.

Nous repensâmes alors à l'interview accordée quelques jours plus tôt au Monde par Denis Podalydès. A Marie-Aude Roux lui demandant ce qu'il faisait lorsqu'il était très fatigué, le Versaillais répondait: "Je regarde du foot." Puis il expliquait. "Cela ne me procure aucune angoisse. Des ballons qui rentrent dans les filets, c'est un plaisir fictif, virtuel mais intense. J'éprouve alors toutes les peines du monde et tous les deuils sans le vrai chagrin. Comme si la mort n'existait plus."

Si nous l'avions alors croisé, il aurait sans doute reçu lui aussi une claque pré-hivernale. De celles qui font bien mal sur les joues déjà bleuies par le froid. Non, à vrai dire nous ne l'aurions point frappé. Nous portons des lunettes depuis le plus jeune âge et nous fuyons avec constance la violence physique. Mais nous l'aurions abordé, ça oui, et nous lui aurions demandé des putains de comptes.

Comment peut-on vivre sans angoisse, sans vrai chagrin, lorsque le maillot vert part en lambeaux ? Comment peut-on vivre "comme si la mort n'existait plus" lorsque les seuls filets qui tremblent sont ceux du Jay et que les yeux de notre idole, le séant à terre, ne sont plus qu'un océan amer ?

Nous avons de l'estime pour Denis Podalydès, nous adorons son jeu. Nous aimons à nous remémorer la scène du canapé, chez Jeanne Balibar. Je crois que pendant la Deuxième Guerre mondiale, je crois oui que j'aurais été résistant. Mais nous ne pourrons désormais nous empêcher de penser à cette bêtise sans nom lorsque nous serons de nouveau amenés à penser à lui.

HUIT LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL
Dans Quiplé ce matin, évidemment, ça spécule grave sur le sort d'Alain Perrin. Et Mélisande Gomez de rappeler que certains des joueurs de l'OL en 2007-2008 l'avaient surnommé "Passera pas l'hiver". "A Lyon, conclut-elle, il avait finalement terminé la saison avec un titre de champion dans une poche, la Coupe de France dans l'autre. Cette fois, l'année risque d'être moins fertile." Rappelons pour notre part que l'AS Nous est toujours en lice dans les deux Coupes. Not but !

samedi 17 octobre 2009

Le choix de Sophie de Raymond


Au soir du 18 novembre, lorsque les Bleus pourront enfin se préoccuper de leur hébergement en Afrique australe, Ray Domenech sera confronté à un putain de choix de Sophie, entre la classe du gaucho de oro et la classe stéphanoise.

La classe du gaucho de oro s'est révélée tard dans la nuit de mercredi à jeudi. L'Argentine venait de se qualifier, et Diego pouvait enfin exprimer sa colère à l'endroit de ceux qui l'avaient traîné dans la bouse. Alors les entrailles du stade Centenario débordèrent d'une rage écumante. "Que la chupen y sigan chupando." Nous entendrions d'une bonne oreille notre Ray s'engager sur ce chemin-ci au soir du 18 novembre.

Mais nous préférerions qu'il suive l'autre chemin, jalonné par la classe stéphanoise dont le phénoménal quoique vagal Bafé Gomis est le dernier avatar. Pris en grippe saisonnière par Geoffroy-Guichard, sali par la rumeur culinaire, Bafé s'est tu puis est parti pour mieux repartir. Les filets qu'il fait trembler sous le maillot du club honni claquent le beignet des siffleurs de l'exercice passé. Nous verrions d'un bon oeil notre Ray s'engager sur ce chemin-là, Démissionnant sans perte ni fracas/Prenant en main l'équipe du Ghana/La conduisant au sacre à Pretoria

CINQ LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL

Ce soir à Montpellier, Sainté peut poursuivre sur son impressionnante série en cours de cinq matches sans défaite et quatre victoires de rang toutes compétitions confondues, y compris l'amical contre les voisins d'Auvergne, avec 14 buts marqués pour cinq encaissés. GdB, serre les fesses, on arrive sans politesse.

UNE LIGNE DE TIRS AU BUT

La finale n'est pas à Pretoria ? Et mes décasyllabes, z'en faites quoi ?

vendredi 9 octobre 2009

Les Nobel contaminés par la grippe stéphanoise


Il n'y a qu'un moyen de comprendre la décision du comité Nobel, et même si l'Organisation mondiale de la santé, dans l'attente de résultats certifiés par ses laboratoires, n'est pas encore en mesure de le confirmer, on peut d'ores et déjà l'affirmer: l'épidémie de grippe stéphanoise a atteint la Norvège où elle sévit sous une forme particulièrement sévère.

Que dit le comité Nobel en effet, comment justifie-t-il son choix pour le moins inattendu ? La réponse tient en un mot, l'espoir. Soit le symptôme le plus notoirement connu de la grippe stéphanoise, aussi appelée fièvre verte.

La maladie est apparue en France vers la fin des années soixante. D'abord limitée à un seul foyer, elle a pu être endiguée. Dans les années 1970, le virus à l'origine du mal a cassé la barrière des espèces et a muté dangereusement par une recombinaison inattendue de ses gênes, recombinaison datée très précisément du 12 mai 1976. Dès lors, et malgré les mesures prophylactiques adoptées au fil des ans par les autorités sanitaires (plan dit de la caisse noire et relégation en quarantaine en deuxième division, plan Faux passeports et relégation en quarantaine de Ligue 2, pour ne citer que les plus célèbres), le mal n'a cessé de croître.

Aujourd'hui, la grippe stéphanoise a atteint Oslo. Demain, à n'en pas douter, elle sera signalée au Nord-Waziristan, en Birmanie, au Proche-Orient, dans les provinces afghanes du Helmand et de Kandahar, aux confins de la République démocratique du Congo et du Rwanda. Le monde entier sera gagné par la fièvre verte, l'espoir sera partout. L'horreur.

On ne connaît qu'un seul remède à la fièvre verte: la victoire. Pour en finir avec l'espoir, il faut que l'AS Nous ajoute enfin une ligne à son palmarès. Les responsables du futebol français seraient bien inspirés de prendre enfin les mesures qui s'imposent et de décréter que le titre 2009/2010 reviendra à l'AS Nous. Sinon, nous resterons condamnés à l'espoir.

lundi 5 octobre 2009

Charly Oleg, ou le concept révolutionnaire de plaisir au travail


C'était en janvier 1993. Nous étions étudiants et, à la faveur d'un exercice de portrait, nous avions approché Charly Oleg dans l'espoir puéril de nous rapprocher de Fabienne Egal. La ruse minable avait échoué; de Fabienne, nous n'avions entendu que la voix à l'autre bout d'un téléphone filaire.

Mais d'un mal procède souvent un bien, et notre rencontre avec Charly, dans un entrepôt de la proche banlieue où il venait ce jour-là essayer des pianos, allait s'inscrire durablement dans notre esprit. Derrière l'image de saltimbanque déconnant et un peu irresponsable sur les bords sciemment véhiculée par quelque direction du marketing, Charly, dont la collaboration avec TF1 s'achevait, nous avait asséné une formidable leçon.

De notre carnet de notes de l'époque, où nous avions tenté avec prétention de consigner la vie de ce "p'tit gars du Blanc-Mesnil" parti de chez ses parents à quatorze ans conquérir sa liberté en se produisant dans les cabarets de l'Est, puis au Tahiti Dancing de la place Clichy ou au Macumba de la rue Sainte-Anne, quelques lignes remontent aisément à la surface de notre mémoire.

D'abord ça: "Charly ? Un être courtois, galant, gentil et talentueux (...) difficilement remplaçable et toujours de bonne humeur", nous avait confié Fabienne, que nous écoutions transis d'amour. Et puis ça, recueilli directement auprès du pianiste: "Dès qu'il y a un soleil le matin, la vie recommence. C'est ça, l'enthousiasme."

En creux se dessinait le portrait d'un homme rigoureux dans son art mais plaçant la bonne humeur et le plaisir au-dessus de tout. Un exemple, un maître Jedi.

Alors, au moment où TF1 diffuse un Tournez manège 2.0 dont la seule existence justifierait qu'on en finisse une fois pour toutes avec les 2.0, et alors que la souffrance au travail est enfin devenue un sujet majeur et non plus une lubie de sociologues prétendument en mal de reconnaissance médiatique, nous voulions apporter notre pierre à la nécessaire réhabilitation de cet homme, figure de proue du concept révolutionnaire de plaisir au travail.

CINQ LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL
Dans l'édition dominicale de Quiplé, Araujo Ilan, auteur du deuxième but de l'AS Nous samedi soir, affirme: "ça ne vaut pas plus qu'une victoire contre n'importe quelle équipe, ça vaut trois points". Et, Araujo, lâche-toi un peu, veux-tu bien, prends du plaisir dans ton travail et ne nous raconte pas n'importe quoi.

mardi 29 septembre 2009

Des ravages du Cluedo sur les esprits mal structurés et les porte-parole de l'UMP



Avec le succès planétaire du Cluedo, le jeu de plateau est passé dans une dimension nouvelle qui doit interroger sur les conséquences qu’aurait une pratique trop assidue sur le développement psychique et la construction du rapport au monde de nos enfants.

Ce jeu d’énigme policière, conçu par les époux Pratt, est édité par la compagnie Miro. Il s’appuie sur un graphisme novateur qui permet un hyperréalisme sans précédent dans l’histoire du divertissement domestique. Jamais auparavant les personnages d’un jeu n’avaient revêtu une substance à ce point incarnée. L’expérience est saisissante : le colonel Moutarde est le colonel Moutarde, le docteur Olive est le docteur Olive. Le plateau lui-même est fascinant : le joueur aura vraiment l’impression de déambuler dans un véritable manoir de style Tudor, de saisir un chandelier, une corde ou une clef anglaise.

C’est précisément cette imitation trop parfaite de la réalité qui pose problème, en ce qu’elle induit un processus de déréalisation du joueur, surtout à un stade précoce de son développement personnel et de la structuration de son esprit. Confronté au Cluedo, le jeune peut trop facilement basculer dans la pseudo-réalité du jeu et occulter la réalité du monde extérieur.

Le principe du jeu est simple : un crime a été commis, le joueur doit en découvrir le lieu, l’arme et l’auteur ; son impact est potentiellement dévastateur car le Cluedo repose sur un postulat de finitude en ce que l’assassin se trouve forcément parmi une liste réduite des possibles. Outre le colonel Moutarde et le docteur Olive susmentionnés, les soupçons se porteront exclusivement sur mademoiselle Rose, mesdames Leblanc et Pervenche et le professeur Violet. Or la réalité, on le sait pour suivre dimanche après dimanche Faites entrer l’accusé, est autrement plus complexe.

Confronté à la vie réelle, l’esprit fragile ou mal structuré qui s’adonnerait à une pratique excessive et sans contrôle extérieur du Cluedo risque donc d’en arriver à dire : « Les coupables sont toujours parmi les prévenus. »

SEPT LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL
Les éditions foréziennes du Cluedo ont été de formidables échecs commerciaux. Rien d’étonnant à cela, les coupables étaient toujours les mêmes. Caïazzo-Romeyer a tué Frédéric Antonetti dans la salle du conseil d’administration avec une motion. Tous les entraîneurs récents ont tenté de tuer la confiance de Jérémie Janot dans le vestiaire avec la conviction qu’un gardien de 1m76 ne serait jamais un grand gardien. Portnawak.

lundi 14 septembre 2009

Et Jay Janot sauvera le monde

Mon amie Laure m'informait l'autre jour, du temps où nous étions encore sur notre série d'une victoire d'affilée, que la base du tamiflu, c'est l'ostelamivir, produit à partir d'acide shikimique. Plus connu sous sa forme de shikimates, cet intermédiaire biochimique doit son nom à la シキミ, la célèbre shikimi aussi appelée badiane japonaise.
Or qui dit badiane dit anis, et qui dit anis...


Jour de colère



Normalement, c'était bon. La redistribution éditoriale de Quiplé à l'intersaison avait expédié vers les terres du Nord le chroniqueur attitré de nos déboires. Shoot the messenger, brise le thermomètre, tout ça tout ça. Terminadas les viles polémiques comme ci, comme ça ou encore commack. Tout devait baigner de nouveau dans l'infinie clarté de notre avenir désormais radieux.

Le cafouillage du début de saison était prévisible. Il faut du temps pour se remettre totalement d'une malédiction. Mais le large succès dans le premier derby gronalpin de la saison allait à coup sûr nous propulser dans le monde magique des grosses cylindrées. Las, c'était sans compter le discret hommage rendu à son prédécesseur par notre nouvelle chroniqueuse dont la maléfique titraille aura suffi à tout mettre à terre again.

Et cet après-midi, notre belle série en cours d'une victoire consécutive s'est fracassée au Stade de la Route de Lorient. Et cet après-midi, nous avons replongé dans la zone rouge.

Merci à vous, Mélisande, d'avoir par votre seul titre mesquin réveillé nos démons trentenaires. Putain, quelqu'un a vu mon prozac ?

mardi 18 août 2009

Pour une approche Jamaïca-style de la tension d'avant-match


Lorsque nous étions sur le point, il y a quelques années de cela, de remonter en Ligue 1, notre équipementier, en plus de s'être implanté au début du XXe siècle dans la plaine du Forez, avait le bon goût d'avoir un sens certain de la pochade. Ses ateliers confectionnaient pour Jay Janot des tenues spéciales aussi excitantes que le hors-série estival des Inrocks ou le numéro double de L'Expansion. Il y avait eu l'hommage à l'Argentine ou bien encore le tartan célébrant la belle histoire d'amour entre Sainté et les supporters écossais du Mundial 98. Le paroxysme avait été atteint lorsque notre idole avait surgi du tunnel en total look Spiderman, cagoule comprise.

Avec le retour dans l'élite du futebol français, décision avait été prise de redevenir sérieux. S'il était possible de rire sur Eurosport, désormais c'était Canal Plus, activité trading joueurs et tenue correcte exigée. Finie la collaboration avec Duarig et place à la marque aux trois bandes dont nous tairons ici le nom puisque ce changement d'équipementier coïncida avec l'arrêt de la belle déconne vestimentaire à laquelle nous avions pris goût dans le respect de la coiffure d'autrui.

C'est en observant ces jours-ci l'hallucinante décontraction d'Usain Bolt et de ses compatriotes à Berlin que nous revient cette triste péripétie de la geste forézienne. Sur les images de Spider Jay, la conclusion est une évidence: c'est un stade tout entier, et d'abord une équipe de jeunes gens, qui s'éclate et comprend que le futebol est un jeu et que l'enjeu ne doit pas tuer le jeu. Dans ce contexte-là, aucune tension paralysante, nulle place pour le psychodrame permanent ou la peur de perdre mais simplement le petit détachement qui fait la différence au bout de 9"58 ou de 90 minutes plus le temps additionnel.

Notre conclusion à nous est la suivante: plus qu'un attaquant puissant, c'est un équipementier funky qui fait cruellement défaut au club de notre coeur.

SEPT LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL
L'histoire évidemment ne se réécrit pas, et nous sommes particulièrement bien placés, nous les adeptes du culte vert et les maudits du poteau carré, pour le savoir. Mais nous serions prêts à miser lourd sur ce qui suit: si Jay Janot avait pu poursuivre sur cette voie textile-là, Geoffroy Guichard aurait chanté bien des saisons au lieu de siffler bêtement un Bafé Gomis dont nous voyons bien qu'il commence à nous manquer grave.



samedi 15 août 2009

Le footballeur qui lisait des livres



L'autre soir, tandis que nous nous couchions, ma femme m'interpelle. C'était qui déjà le footballeur qui lisait des livres ? Nous n'habitons pas Clamart, chez nous, ce n'est pas la fête du sexe tous les soirs. Nous venions de discuter du concept nietzschéen de surhomme en butant quelque peu, autant l'avouer, sur la volonté de puissance. Et donc cette question. C'était qui déjà le footballeur qui lisait des livres.

Allumé par cette invite provocante, je pénètre, gaillard, dans ma mémoire et me dirige avec assurance vers un recoin précis de la pièce. Stupeur. J'y trouve un Philippe Vercruysse et un Stéphane Pédron. Putain, qu'est-ce qui foutent là, eux, qui a mis le oaille dans les étagères de ma mémoire pendant mes vacances. Je fulmine, j'éructe et entreprends de fouiller la pièce qui ne cesse de s'agrandir depuis 39 ans.

Dans l'appartement mitoyen, j'entends ma femme faire de même. De part et d'autre de la paroi, ça remue des caisses, ça renverse des piles, ça soulève des tapis d'où émergent des indices. Il avait donné une interview aux Inrocks. C'était un Breton. C'était avant qu'on soit les champions. Je reste bloqué comme un crétin devant Yoann Gourcuff. Il me faudra de longues minutes, peut-être vingt, pour m'en détacher. Et alors la révélation. Jocelyn Gourvennec, je hurle. Oh pardon tu dormais.

SIX LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL
"C'est la compétition comme je la subis depuis maintenant quatorze années. Je suis habitué. Je n'ai jamais revendiqué une place de titulaire ou un statut particulier si ce n'est le respect", dit Jay Janot de sa mise en concurrence avec Vincent Planté ce matin sur le site de Le Progrès. Ce soir, Jay, comme toutes les semaines depuis quatorze saisons, je t'ovationnerai. De loin. Je serai à Clamart.

lundi 22 juin 2009

Le futur maillot des Verts est déjà mythique


Le 12 juin, Vincent Tong-Cuong annonçait sur le site officiel de l'AS Nous la fin du partenariat noué entre le club et Konica-Minolta. Touché par la crise économique et financière, le groupe japonais spécialisé dans la reproduction des élites et de Daisuke Matsui retire son nom de la poitrine de nos vaillants guerriers après cinq saisons. "Je tiens à préciser, ajoutait notre directeur administratif, que nous avons plusieurs pistes sérieuses pour l’arrivée d’un nouveau partenaire."

Depuis lors, aucune annonce officielle, mais des indices qui, par la grâce perspicace de mon collègue et néanmoins ami Bertrand, ne laissent plus de place au doute: ainsi que l'atteste notre photo exclusive 100% sans trucage, le prochain sponsor maillot de l'AS Nous sera Meetic, la plateforme de rencontres amoureuses en ligne.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de la direction du club stéphanois et de l'e-entreprise française môssieur, mais pour qui sait lire entre les lignes des déclarations de Bernard Caïazzo, toujours sur le site officiel de l'AS Nous, le partenariat est une évidence.

Car que dit notre coprésident ? Que "les études de façon concrète, démontrent que pour 82% des français qui s’intéressent au football, l’ASSE a une image sympathique". Et que cherche-t-on avant tout dans une relation amoureuse nouée sur la toile ? Du sexe ? Des ébats à distance ? Un ami pour la vie ? Que nenni ! Dans 87,59% des cas (1), les internautes sont tout simplement en quête d'une personne sympathique.

(1) ainsi que le démontrent magistralement les professeurs Barbulescu et Mustacescu de l'Universitate libertate di Bucaresti dans Le sexe sur internet, meet et réalités, éditions Once a Loser/Allways a Loser 1976

mercredi 3 juin 2009

L'humour nul est-il drôle ?

par Bertrand B.
SAINT-ETIENNE, 2 juin (Reuters) - L'équipe de France a été incapable mardi de sortir de la léthargie d'un match amical de fin de saison en s'inclinant 1-0 contre le Nigeria.
Comme cela est parfois arrivé cette saison en Ligue 1, des Verts ont gagné à Saint-Etienne. Ceux-là, que la France n'avait jamais affrontés, l'ont fait par un but de Joseph Akpala à la demi-heure de jeu (...)

Mon Dieu, s'Il existe, que cela est drôlement rigolo...

UN SMS DE TEMPS ADDITIONNEL
"Je sais pas moi, la victoire des Verts à Sainté ? C'est pas si souvent". Clément D. 23h17

dimanche 31 mai 2009

Rideau


"C'est aussi dans la souffrance que les joueurs apprennent", explique Coach Perrin au soir de la 38e et dernière journée d'une saison en enfer.

Vingt défaites, une moyenne minable de 1,05 point par match. 1,05 but marqué pour 1,47 but encaissé par journée. La quatorzième attaque du championnat, la dix-neuvième défense. La plus mauvaise équipe à l'extérieur avec neuf nanopoints pris en dix-neuf déplacements... Au final, quarante points, une différence de buts négative de seize unités et une dix-septième place qui fait de nous les Kate Winslet de la Ligue 1 lâchant la main de Leonardo Di Caprio. Glaçant.

Mais si Coach Perrin dit vrai, si on apprend dans la souffrance, alors les Stéphanois sont devenus cette saison des encyclopédies en short, des érudits à crampons moulés, des doctes en maillot domicile/extérieur et avec tout ce savoir accumulé, ça va rigoler la saison prochaine. Bordeaux, serre les fesses, on arrive à toute vitesse.

SIX LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL
Allez, la performance stéphanoise n'est pas si pathétique. Sur les dix saisons précédentes, avec un tel bilan, Sainté se serait maintenu sept fois et n'aurait été relégué que trois fois. En 1969/70, on aurait même décroché une cinquième place qualificative pour l'Europa League... Hein...? Quoi...? La victoire à deux points ? C'est quoi c'tte histoire ?

mardi 26 mai 2009

Dans le déni de l'émotion


Il est quelque chose comme 18h45. Sur OLTV, Jean-Michel Aulas annonce le départ de Juninho. Soudain, c'en est trop pour le petit Brésilien qui quitte le plateau, balayé par l'émotion.

Cette scène, normalement, devrait au mieux m'indifférer, au pire me faire ricaner. Pourtant, je fixe l'écran, je fixe son absence soudaine, là, dans l'axe de la caméra 3, et mes yeux s'embuent. Est-ce parce que ma mère l'autre jour le trouvait sexy à la Une de L'Equipe Magazine ? Est-ce le parallèle que mon inconscient en gros sabots a tôt fait d'établir avec le départ d'une tristesse à nulle autre pareille de Giscard circa le 10 mai 1981 ?

Il s'y mêle de la persévérance, de l'amour du maillot, de la fidélité. Tu sais, cette fidélité-là: "car tu es loin de moi et moi je crève de ne pouvoir te toucher", comme dit Miossec. Je pense aussi à Elsa Lunghini. "Les trahisons par ambition/les faux semblants les faux serments/ce sera jamais nous/les petits sourires pour mieux mentir/les grandes histoires d'amour d'un soir/ce sera jamais nous."

A quelques mètres sur ma droite, en bord cadre de mon champ de vision, mon pote Bertrand se marre comme une baleine. Il explose de rire, on dirait une bombe à fragmentation. Il est au-delà du cynisme, dans un monde ailleurs.

Mon pote Bertrand, son collègue Patrick, son frère François, ils partagent un sale credo. "La manière, ils disent, c'est pour les perdants." A grands traits, seule la victoire est belle, ce genre de bullshits que les galonnés du Chemin des Dames se passaient en boucle, dont ils se gargarisaient la bouche.

Mon pote Bertrand, il est au futebol ce que la Commission est au rêve européen, une machine realpragmatick à rogner les ailes du désir, à briser les envolées dans le déni de l'émotion et la froideur des statistiques et des "opérations comptables". L'autoroute du succès contre le vicinal du style, le TGV de la victoire à tout prix contre la Pacific 231 des romantiques. Lyon contre Sainté, finalement.

D'où cet étrange paradoxe qui me voit pleurer ce mardi soir le départ de Juninho. Comme un avant-goût du départ un jour inéluctable de Jay Janot.

mardi 19 mai 2009

De l'étrange et troublant parallélisme des courbes de Mlle Efira et de l'AS Nous


Les deux mondes qui nous occupent aujourd'hui, au-delà de leurs liens d'interdépendance économique, ont en commun un même mot, une même expression qu'ils se partagent en une symétrique indivision, mercato.

De symétrie, il est aussi largement question si on daigne s'arrêter sur les trajectoires récentes de l'AS Nous et de Virginie Efira, présentatrice trop vite arrachée à notre affection de partisans de La Nouvelle star.

Petit retour en arrière. Saison 2007-2008. Les jeunes pensionnaires du Forez font souffler un vent de fraîcheur sur la Ligue 1; fraîcheur, le terme revient avec une identique régularité dans l'abondante couverture médiatique consacrée à la si sexy demoiselle Efira. Pour l'une comme pour les autres, la saison s'achève en apothéose: retour en Europe pour ceux-ci après vingt-six ans de disette continentale, transfert triomphal sur Canal Plus et Théâtre de Marigny pour celle-là. En commun la consécration d'un portrait en der de Libé.

Et puis novembre, et puis janvier. Les Verts sombrent dans une série noire anthracite et enchaînent sept défaites de rang en championnat, zéro point sur vingt-et-un possibles. Sur la chaîne cryptée, Mlle Efira prend l'antenne. Première défaite, première émission, on se dit que jusqu'ici tout va bien, que des réglages voyez-vous, que des ajustements vous dit-on. Et puis deuxième, troisième, quatrième défaite/émission. C'est la bascule sur l'inéluctable, vent contraire, rame la galère, aboient les garde-chiourmes.
Trente-sept points, à peine un par match, 340.000 téléspectateurs, même pas un point. Ligue 1, Canal Presque, c'est plié.

Sur ces photos, Virginie Efira et les Stéphanois sont les hypersymboles de la jeunesse triomphante. Mais ces clichés pris sur la Croisette et à Jules-Deschaseaux, mondes des faux-semblants et du clinquant de l'artifice, masquent mal la triste réalité d'une saison 2008/2009 en enfer, d'une saison à oublier.

QUATRE LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL

"Quand on perd, on cherche toujours le responsable. Les causes sont multiples et le sort de la saison ne se joue pas sur un coup de dé", rappelle fort opportunément Didier Bigard dans La Tribune/Le Progrès.



lundi 18 mai 2009

Just another exception française


Alors le maintien, à 42 points, à 40, à 39 ? Si le championnat était un examen, nous aurions la réponse à cette obsédante question. Mais le championnat est un concours où la performance d'autrui influence directement notre destin.
Au terme de la 36e journée de cette putain de saison, l'AS Nous compte 37 points, moitié moins que le leader bordelais, et une pauvrette longueur d'avance sur le premier relégable.


Moitié moins que le leader: voici un joli ratio comme on les aime ici, un outil de comparaison facile d'utilisation et d'entretien, avec une bonne prise en main, une autonomie des plus satisfaisantes et une rigueur scientifique avérée.


En Angleterre, avec 50% du capital mancunien, nous émargerions à la 12e place, avec 9,5 confortables points de plus que le premier relégable. Maintien assuré. En Primera Liga, nous serions également à la 12e place. Mathématiquement, rien ne serait fait, mais avec six points d'avance sur le 18e et deux matches à jouer, la sérénité sonnerait à notre porte après s'être essuyé les pieds sur notre paillasson Ici c'est le Chaudron. Nous n'aurions plus qu'à lui ouvrir. En Série A, nous serions un peu plus loin, à la 15e place, mais définitivement à l'abri d'une infâmante relégation. En Bundesliga enfin, nous partagerions la 13e place avec l'Eintracht Francfort et, à une journée du terme de la saison, nous pourrions travailler dès à présent sur la saison prochaine, celle des espoirs encore intacts.

Dans le cadre de la nécessaire harmonisation européenne, nous proposons donc que la Commission s'empare de la question et décide que tout club ayant accumulé 50% des points du leader à deux journées de la fin de la saison soit automatiquement maintenu dans l'élite. Cette directive serait seule à même d'éviter de profondes, injustes et intolérables distorsions de concurrence entre le supporter soulagé de l'Eintracht Francfort et le supporter angoissé de l'AS Nous.

QUATRE LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL

Pas moyen de mettre la main sur le classement du championnat moldave. Mais le pays qui a permis la plus belle émotion de la 54e édition du concours de l'Eurovision doit lui aussi bénéficier de cette règle de justice et d'équité.

mardi 12 mai 2009

"Ils sont maudits" (suite & fin)


"SUR UNE FAUTE BENIGNE"
Les Stéphanois l'ignorent. Mais leur chance est passée. A la 57e minute du match, l'arbitre hongrois Karoly Palotai sanctionne Oswaldo Piazza pour une charge litigieuse sur Gerd Müller. Le coup franc est situé à 25 mètres, "sur une faute bénigne, idiote", se lamente le commentateur.
Beckenbauer décale astucieusement pour Franz Roth, alias le "Bull" (le taureau), dont le tir trompe Curko, impuissant. "L'arbitre a repoussé le mur en oubliant de siffler. Il a ouvert l'angle de tir et a fait jouer avant que nous ayons pu nous regrouper", expliquera le portier yougoslave dans les vestiaires stéphanois. L'expérience bavaroise a payé.

"ET ROCHETEAU VA RENTRER"
Il reste une demi-heure de jeu, et Robert Herbin envoie Dominique Rocheteau s'échauffer. Le jeune attaquant stéphanois, 21 ans, est le joker des Verts. En quart de finale, contre le Dynamo Kiev, c'est lui qui a inscrit le but de la qualification au terme d'un suspense éreintant. Mais l'Ange vert s'est blessé à la cuisse en demi-finale à Eindhoven. Claquage. A la 80e, il remplace Sarramagna. Trop tard. Les jeux sont faits. La Coupe reste bavaroise.
"En dix minutes, il a éclairé trois fois le jeu et affolé la défense allemande autant qu'elle avait pu l'être durant les 80 premières minutes. Sans commentaire", se désole Gérard Simonian dans La Tribune-Le Progrès, le quotidien régional. Dans L'Equipe, Jean-Philippe Rethacker regrette que Rocheteau "n'ait pu participer pendant tout le match avec toutes ses forces à cette finale que les Stéphanois méritaient décidément de gagner".

Sources : L'Equipe; La Tribune-Le Progrès; commentaires en direct pour Antenne 2 de Thierry Roland et Bernard Père (transcription: Jacques-Olivier André).

SEIZE LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL

Bayern Munich – AS Saint-Etienne 1-0
(0-0 à la mi-temps)
But : Roth (57e)
Arbitre : M. Karoly Palotai (Hongrie)
Hampden Park – 70.000 spectateurs environ.
Soirée fraîche. Vent gênant et tourbillonnant. Terrain sec.
Les équipes :
Bayern – Sepp Maier – Johnny Hansen, Hans-Georg Schwarzenbeck, Franz Beckenbauer (cap), Udo Horsmann – Franz Roth, Bernd Dürnberger, Hans-Joseph Kapellmann – Karl-Heinz Rummenigge, Gerd Müller, Ulrich Hoeness
Entraîneur: Dettmar Cramer
Saint-Etienne – Ivan Curkovic – Pierre Repellini, Oswaldo Piazza, Christian Lopez, Gérard Janvion – Dominique Bathenay, Jacques Santini, Jean-Michel Larqué (cap) – Patrick Revelli, Hervé Revelli, Christian Sarramagna (Dominique Rocheteau 80e)
Entraîneur : Robert Herbin

lundi 11 mai 2009

"Mais ils sont maudits ! C'est pas possible !"


Ce mercredi 12 mai 1976, les gradins de l'Hampden Park de Glasgow sont verts. Vert comme la couleur du maillot des Stéphanois qui défient le Bayern Munich en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions.
Face au double tenant du titre, emmené par Sepp Maier, Franz Beckenbauer et Gerd Müller - l'ossature de l'équipe d'Allemagne sacrée championne du monde deux ans plus tôt -, les hommes du président Roger Rocher se présentent diminués par les forfaits de Christian Synaeghel et Gérard Farizon et la blessure de Dominique Rocheteau, le feu follet de l'attaque forézienne, l'"Ange vert".

"ILS SONT MAUDITS !"
Le début de rencontre est tendu, crispé. L'enjeu étouffe les velléités offensives. "Une partie d'échecs, avec un peu plus de vivacité quand même du côté stéphanois", note Bernard Père, un des deux envoyés spéciaux d'Antenne 2.
En tout début de partie, Gerd Müller trouve le chemin des filets. Mais son but est refusé pour hors jeu. Tout s'accélère à la demi-heure de jeu. A la 34e minute, Dominique Bathenay récupère le ballon dans le rond central, s'avance, échappe au tacle de Karl-Heinz Rummenigge et arme son pied gauche. La frappe s'écrase sur la barre transversale. Hervé Revelli est la réception mais sa tête pas assez appuyée finit dans les bras de Sepp Maier.
Dans la minute qui suit, le danger change de camp. Servi par Schwarzenbeck dans la surface de réparation, Hoeness contraint Curkovic à un arrêt en deux temps.
A la 40e, Sarramagna enrhume une nouvelle fois le flanc droit de la défense allemande. A la reprise de son centre, Jacques Santini. Mais la tête du futur sélectionneur de l'équipe de France trouve encore les montants carrés.
"Encore une fois la barre ! Mais ils sont maudits ! Ils sont maudits ! C'est pas possible !", s'étrangle Thierry Roland au micro d'Antenne 2.

samedi 25 avril 2009

L'âge du Christ



Le 12 mai prochain, cela fera trente-trois ans que nos rêves de gloire se sont fracassés sur les poteaux carrés d'Hampden Park. Trente-trois ans, l'âge de Christ en croix, mais aussi l'âge de Christ revenu d'entre les morts. Le doute n'est plus permis. Sainté, que l'on a donné pour mort plusieurs fois cette saison, n'embarquera pas sur la barcasse de Charon, échappera à l'infâmie de la relégation.

Pour le reste, si ses propos sont parole d'Evangile, l'entretien qu'accorde ce matin Laurent Roussey à L'Equipe Mag n'augure pas vraiment d'une Ascension.

Coach Lolo, qui sort de la cure médiatique qu'il s'était imposé après son éviction, l'affirme: "Alors qu'on visait la qualification en Coupe d'Europe, Caïazzo me répétait que si on ne finissait pas cinquièmes du championnat, ce n'était pas grave. Figurez-vous qu'au club on m'a même laissé penser que financièrement il valait mieux finir onzièmes que cinquièmes."

Stéphane Kohler et Benjamin Danet, qui ont recueilli cette saine parole à La Tour-en-Jarez, assurent le sous-titrage: "Chaque joueur de l'ASSE a touché une prime de 75.000 euros pour la qualification en Coupe de l'UEFA."

Nous nous doutions bien que l'argent pollue tout. Jusqu'aux plus hautes ambitions. Mais derrière le voile de l'enfance nous voulions croire que non, pas ça, pas ici.

Le réveil est brutal. Une seule solution, la révolution, une seule solution, votons Mélenchon

Le Christ en Croix, Francisco de Zurbaran 1627

DIX-NEUF LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL

Les dirigeants stéphanois ont souhaité réagir suite à l'interview de Laurent Roussey parue ce jour dans L'Equipe Magazine. "Au moment où l'AS Saint-Etienne se lance dans un sprint final décisif pour sa survie, Laurent Roussey a choisi de donner une interview à L'Equipe Magazine en critiquant le club dans un tissu de contrevérités. L'ancien entraîneur des Verts avoue de façon cynique être encore en contact avec des joueurs du club ce qui, d'un point de vue éthique, manque de noblesse. L'ASSE attendra la fin du championnat pour rétablir - preuves à l'appui - toutes les vérités. Le club tient à préciser qu'il est toujours en cours de procédure judiciaire pour diffamation contre L'Equipe Magazine, après avoir gagné en première instance. L'ASSE rappelle également que Philippe Lyonnet, ex-coordinateur sportif de Laurent Roussey, est aussi un ancien journaliste de L'Equipe Magazine. Enfin, l'AS Saint-Etienne tient à souligner que l’unique objectif du club est de rester en Ligue 1, c'est pourquoi l'union sacrée a été décrétée, ce qui a porté ses fruits contre Lille. Cet état d'esprit doit absolument être maintenu. Cette interview de Laurent Roussey, véritable tentative de déstabilisation, ne doit en rien nous éloigner de notre objectif. "

vendredi 24 avril 2009

La non surprise


La qualification de l'En Avant Guingamp pour la finale de Coupe de France n'aura surpris que les lointains observateurs du futebol.
Pour tous les autres, la présence du club breton à ce niveau d'excellence est résultat logique.
Guingamp a en effet battu de justesse l'AS Sainté 4-1 cette saison, et il n'y a pas beaucoup d'équipes qui peuvent se targuer de nous avoir battus sur ce score cette saison. Il n'y en a même que deux, Guingamp, donc, et Lorient.

Nous estimons donc que l'important battage médiatique ayant salué la qualification de l'EAG n'a aucune justification. C'est l'inverse qui eût été notable.

lundi 20 avril 2009

Objectifs de fin de saison



Notre club formateur, une multinationale de 50.000 joueurs présente dans 93 pays environ et à la pointe des techniques de management humain, procède sur une base semestrielle à une évaluation des performances individuelles de son effectif pro.

A l'instar de L'Equipe, chaque joueur est noté. Mais à la différence de L'Equipe, l'évaluation se fait aussi prospective. Miam.

Nous autres, les 50.000 joueurs des 93 pays environ, devons donc définir nos objectifs pour la saison à venir sous la supervision de notre manager à l'anglaise. Objectifs qu'il nous faudra tenir. Evidemment. La prolongation de nos contrats ou nos transferts en dépendent. C'est les Verts.
C'est très puissant.
Imaginons que les coprésidents de l'AS Nous s'en inspirent. Quel objectif de buts inscrits pour Gomis cette saison, mmh ? Combien de cartons jaunes pour Tavla ? Quelle densité d'angoisse et de frissons collectifs sur les interventions de Bayal ? On entrevoit sans peine l'incidence de cette pratique sur la masse salariale, le rendement et la joie des actionnaires du club.

Sans doute rattrapés par l'âge et gagnés par la morosité, un brin cyniques et sans colère sur ce coup-là, nous nous sommes fixé pour la saison à venir l'objectif de désindexer notre moral des ménages des performances sportives de l'AS Nous. Notre manager nous a censurés. Grand bien lui en a pris. Depuis samedi circa 23h00, nous sommes total euphoriques.

dimanche 15 mars 2009

sms de mon insolent neveu isérois


Alors ? Tu sais que j'ai entendu la clameur des supporters depuis ma chambre...
Et oui, cher oncle, un match dure jusqu'au coup de sifflet... Sans rancune ?
15/03 18:52:41

sms à mon insolent neveu isérois


Sais-tu que chaque fois qu'il a joué au Stade des Alpes, Gomis a marqué ?
11/03 22:48:42
Sais-tu que Sainté n'a jamais perdu un match de Ligue 1 au Stade des Alpes ?
12/03 18:57:06
Sais-tu que Sainté n'a jamais perdu un match de Ligue 1 cette saison après avoir perdu en Copa della Uefa dans la semaine précédente ?
13/03 09:26:22
Sais-tu que Sainté n'a jamais perdu un derby rhône-alpin depuis que Perrin nous entraîne ?
14/03 11:15:44
Sais-tu que Sainté n'a jamais perdu au lendemain de la mort d'Alain Bashung ? Mais celle-là, elle es vraiment pas drôle. Je ne la mettrai pas sur mon blog
15/03 11:16:17

samedi 14 mars 2009

42


L'Equipe de vendredi rappelle que sur 716 précédents toutes Coupes d'Europe confondues, 42% des équipes battues 1-0 à l'extérieur à l'aller se sont qualifiées au match retour pour le tour suivant. Pas 41. Pas 43. 42.

Après un précédent post, publié à 12h42, pas 41, pas 43, je m'en étais allé manger un hamburger d'Américain. Au 42bis boulevard Bonne-Nouvelle. Pas au 41, pas au 43, au 42. Le dimanche suivant, l'AS Nous battait le FC Eux 2-1 (doublé d'Ilan après une ouverture du score de Klasnic).
Au moment de publier ce post-ci, mon compteur blogger me signale que 42 billets ont précédemment été mis en ligne à cette adresse. Pas 41. Pas 43. 42.

C'est dire à quel point la confiance est de mise pour ce qui est de l'Europavenir de l'AS Nous.
Parce que les chiffres ne mentent pas, parce que les coïncidences ne sont jamais fortuites. Pas vrai ?



jeudi 12 mars 2009

OL Group, une défaite en trompe l'oeil


L'OL Group a annoncé hier un résultat à périmètre constant conforme au consensus des économistes mais enregistre une reprise notable sur la MT2 et un succès marketing porteur pour l'avenir.

Sur la MT1, la production a comme prévu subi de plein fouet les répercussions de la conjoncture récessive amplifiées par les effets aggravants des contraintes extérieures
(charges, taux d'imposition, collectivisme anachronique des droits TV et des structures de production stadières).
Au titre de provisions exceptionnelles, l'OL Group a encaissé 4 buts.
Dans ce contexte, contenir sur cette période de l'exercice les pertes nettes d'exploitation à -3 constitue une performance de choix saluée par la communauté des investisseurs.

Sur la MT2, l'OL Group a confirmé ce redressement en ramenant ses résultats à l'équilibre.

L'analyse détaillée des résultats de l'OL Group sur l'ensemble de l'exercice fait apparaître en outre un ratio Tier 1 but/action de 2/3,5 qui surperforme la concurrence et inscrit l'OL Group parmi les leaders du marché.

Sur le plan marketing, la stratégie offensive de l'OL Group a dépassé les attente.
L'adéquation maillot jaune/carton jaune a été quasi parfaite et couronnée d'un rouge en temps additionnel, période de l'exercice où le time-code s'inscrit sur les écrans sur fond rouge.
Ces succès ont mécaniquement renforcé l'identification déjà forte entre l'OL Group et la C1

BULLET POINT THE BLUE SKY:
* RESULTAT NET AVANT IMPOT: équilibre sur la MT2, -3 en YTD
* RATIO TIER 1 BUT/ACTION: 2/3,5
* EXPOSITION DE LA MARQUE: 6+1

Résultats certifiés par la Stéphanoise des comptes, cabinet-conseil en audit et caisse noire
12/03/2009 09h00 GMT

jeudi 5 mars 2009

L'art de la chute

Elle a cinq ans, n'est stéphanoise qu'à vingt-cinq pour cent

mais elle maîtrise déjà l'art de la chute

Pour ce qui est de l'espoir...