On se souviendra
peut-être qu’un dimanche soir de mars 2009, tandis que l’AS Nous se faisait
surprendre au Stade des Alpes à la 90+3, défaite augurale d’une sombre série
qui allait nous faire tutoyer l’enfer de la relégation, mon insolent neveu isérois m’avait texté un cinglant «Tu sais que j’ai entendu la clameur des
supporters depuis ma chambre… Et oui, cher oncle, un match dure jusqu’au coup de
sifflet…»
Car son éducation est
solide, le jeune garçon concluait par un interrogatif «sans rancune» que nous avions tôt
fait d’ajouter à notre dossier d’accusation le concernant, ajoutant à l’insolence
la provocation. Double peine, double chagrin.
Aussi samedi soir, dans l’orgasme
touzard du Stade de France sur lequel il nous faudra bien revenir lorsque nous
aurons débourré, la réception d’un nouvel sms de notre neveu isérois
nous mit-elle le cœur encore plus en joie.
Que notre jeune neveu
entre à son tour dans le culte de l’AS Nous, qu’il verse des larmes de félicité
dans un râle de jouissance : quel plus beau trépas pour la rancune que nous lui vouions depuis quatre ans et plus.
Mais voilà qu’un autre
neveu, gapençais celui-là, reprend le flambeau de la vilénie et glisse dans une
vidéo anniversaire à moi destinée un odieux «Allez l’OL». Jeune homme, sachez que
mon courroux n’a d’égal que ma sérénité et que je saurai vous faire rendre
gorge de cet affront sans égal.
UNE LIGNE DE TEMPS ADDITIONNEL
Dimanche, 14h00. Gerland...