Le rugby nous ennuie quand il brandit ses valeurs comme des oriflammes. Ses références éternelles à la solidarité, au courage, à l’engagement au service d’un collectif ressemblent de plus en plus à des villages Potemkine cachant mal les dégâts du professionnalisme. Sous le terroir du marketing couve un feu dévastateur qui contraint Jo Maso à insister auprès des joueurs « sur la chance qu’ils ont de faire un métier où la sieste est obligatoire ».
N’empêche, ces rugbymen, z’ont méchamment le sens de la formule.
Nous nous souvenons d’une formidable interview accordée par Fabien Galthié à Quiplé avant la Coupe du monde 2003. Citation montée en titre : « Soyons notre destin ».
Et voilà que l’injonction s’applique à merveille à l’AS Nous ces jours-ci. Nous affrontions Toulouse, une victoire, et nous les sautions au classement. Une victoire, et nous les avons sautés. Nous affrontions Montpellier, une victoire, et nous les sautions au classement. Une victoire, et nous les avons sautés. Et voilà qu’arrive Lyon, et voilà qu’arrive Marseille. Deux victoires, et nous les sauterons grave. Deux victoires, et la quatrième place sera nôtre, quelles que soient les performances de nos rivaux qui nous précèdent encore au classement. Et s’il advenait que certains d'entre eux flanchent, nous serions de retour sur le podium. Putain, la Liga de Campeones, dude ! La lalalala la la la lala la, aux z’arma !
Alors merci aux rugbymen et à leur sens de la formule : ô AS Nous, sois ton destin.
SIX LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL
Mis à la disposition ce week-end de la CFA, Dimitri Payet a joué, et plutôt bien, contre Pau. Un but, une passe décisive. Quiplé nous apprend même qu’ «il s'est aussi prêté au jeu des autographes au coup de sifflet final». Pas mal pour un joueur qui était prêt à aller au clash avec ses dirigeants. Un petit pari ? Dim sera titulaire contre Lyon et va en claquer au moins un.
lundi 7 février 2011
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