La loi des séries

Sophie B. aime la théorie des probabilités. Chaque lancement réussi de la fusée Ariane, dit-elle, nous rapproche de la date de sa prochaine explosion en vol. Chaque victoire nous rapproche de la défaite. C'est un drôle de concept. Mais chaque défaite nous rapproche aussi de la victoire. C'est mathématique et rassurant.

Hier soir à l'ABD Champs, sur les coups de 20h06, lorsque ce pauvre Benalouane s'est troué, nous nous sommes donc rapprochés du jour où, enfin, Sainté gagnerait un match après avoir concédé l'ouverture du score. Jamais arrivé depuis le retour du club dans l'élite.

Und hop.

C'est fait.

Chaque saison nous rapproche d'un titre, chaque match nous rapproche de la Ligue des champions, chaque chute nous rapproche de l'ascension. Ou alors nous n'avons rien compris aux probabilités

Se tromper de cible

2007. 2008. Mêmes erreurs. Mêmes sanctions. Tant pis pour les Olympiques de Lyon et de Marseille.

On s'explique.

Saison 2006-07, printemps européen. Avant de jouer la Roma pour une place en quart de la Liga de Campeones, les banlieusards de Tola-Vologe se déplacent à Sainté en championnat. Ils courent en tous sens. Trois, ils sont trois sur Landrin lorsque le ballon parvient sur le flanc droit. Vident leurs tripes sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Quelques lacrymos plus tard, l'OL l'emporte 3-1. Trois jours plus tard, l'OL dégage de la Liga de Campeones. Pas de Grand huit continental pour les Aulas Boyz.

Saison 2007-08, printemps européen. Avant de jouer St-Pétersbourg pour une place en quart de la UEFA Cup, les embourgeoisés de la Commanderie reçoivent Sainté en championnat. Ils courent en tous sens. Colmatent les brèches du Vélodrome. Au front, le petit Valbuena à la reprise. Il est tout cassé, son visage de beurre noir maculé. Quelques fautes défensives plus tard, l'OM l'emporte 2-0. Trois jours plus tard, l'OM dégage de la UEFA Cup. Pas de Petit huit continental pour les Diouf Boyz.

Hé, les garçons, faudrait voir à mieux cerner vos objectifs, non ?